Special Approach

Special Approach Akita americain

Akita americain

Chapitre I - L'histoire de la Race

Chapitre I - L'histoire de la Race

Ce texte, dont je suis l'auteur n’a pas vocation à réécrire ce qui existe déjà, même si les versions ne sont pas toujours conformes les unes aux autres, je tente de trouver des points de similitudes et de retracer l’histoire de la race au travers d’éléments parfois tangibles et parfois soumis à des hypothèses, des extrapolations qui me semblent logiques et crédibles.



1-1 Un peu d’histoire

Les îles japonaises telles que nous les connaissons faisaient partie de l’Asie continentale pendant la période glaciaire, elles formaient une pointe en forme de serpe qui entourait la mer intérieure. À l’extrémité nord, ce promontoire commençait avec la péninsule sibérienne à la section la plus au sud du pays, il se terminait avec la Corée d’aujourd’hui. 

À l’âge de pierre, les chasseurs d’animaux nomades ont migré à travers les ponts terrestres de la Sibérie, de l’Alaska et du Japon, les premières découvertes d’outils en pierre suggèrent que des gens vivaient en permanence dans ce qui est aujourd’hui le Japon il y a plus de 15 000 ans.

Les chasseurs étaient accompagnés de chiens de type Spitz (tire son nom de l’allemand : « spitz » qui signifie « pointu »), qui les aidaient à chasser. D’ailleurs des fouilles archéologiques de la période dite Yoma (vers 10 000 av. J.-C.) ont montré que les restes squelettiques de ces chiens de chasse sont de type identique à ceux des chiens des peuples nordiques primitifs, ainsi que ceux des peuples coréens, chinois, nippo-indonésiens et australiens.

Des découvertes archéologiques plus récentes suggèrent que les renvois de Corée et de Chine sont liés à l’émergence d’une société agricole qui a progressivement poussé les tribus nomades vers le nord. 

Pour le Japon, l’élévation du niveau de la mer a entrainé la création d’une chaîne d’îles se distinguant les unes des autres par leur taille, leur relief et leur climat. La nature a fait son œuvre et une fois ces transformations achevées ces îles ne sont plus devenues accessibles autrement que les voies maritimes (radeau, bateau). 

 Cette barrière naturelle a très largement réduit les flux de personnes et conduits à une forme d’isolement impactant ainsi les processus d’évolution et de reproduction. Au fils du temps, les chiens auraient fini par muter fonctions de leurs adaptations aux exigences climatiques, à la spécificité géographique de chacune des régions (montagnes, plateaux par exemple) ainsi qu’aux besoins adaptés des habitants. Le nombre de spécimens en fonction de la faible démographie de ces régions reculées auraient lui aussi contribué à ces changements. En définitif, tout cela semble avoir conduit à la singularité phénotypique qu’on appelle chien spitz. Des études génétiques sur les races de chiens tendent à montrer que les spitz font partie du groupe le plus proche des loups : il s'agirait probablement du plus vieux type de chiens nordiques de garde et de berger.

 Quand on évoque un chien japonais, c’est une partie de la culture, un patrimoine et une des richesses d’un peuple ou plus modestement d’une région qui s’expriment. On s’ait que les animaux tiennent une place de choix dans la mythologie nipponne et autre folklore japonais. Nombreux sont les Contes s’appuyant sur cette sensibilité et mettant en scène les croyances ancestrales entre les hommes et les animaux. D’ailleurs il existe des sépultures à leur mémoire partout sur l’archipel. La loi interdisant la consommation de viande dès le VIIe siècle et l’actuelle question de l’euthanasie, démontrent-elles aussi que le Japon a toujours eu une relation extrêmement étroite avec ce qu’on appelle les être instinctifs.



1-1-A L’Akita Inu

L’Akita Américain (l’AA) tire d’abord son histoire de l'Akita Inu (l’AI). Il parait donc essentiel de débuter par cela.

L’Inu est un chien natif, il appartient à l’une des six races désignées comme patrimoine national dans son pays natal qui se distinguent des autres races issues de mélanges divers ou dont l’origine japonaise est contestée : Shiba Inu, Shikoku Inu, Kishu Inu, Kai Ken et Hokkaido Inu. Aussi seules ces 6 races sont considérées comme véritablement japonaises (« Nihon-ken »), c'est à dire reconnues par l’association de préservation des chiens japonais. Ces chiens japonais sont entrés au Patrimoine Naturel National Japonais au même titre que certains monuments, espèces sauvages en voie de disparition et autres biens nationaux.

Chacune des races est reconnue pour avoir tiré son origine d’une région du Japon antique, comme évoqué précédemment ces chiens se sont adaptés au mode de vie de l'homme ainsi qu’à ses besoins ajustés fonction de leur utilité (chasseur spécifique, gardien de ferme, …) et être de la sorte maintenue sans aucun croisement pendant plusieurs siècles. Vous l’avez retenus, ils ont cependant tous en commun des signes distinctifs dont l’apparence générale révèle : une tête et des oreilles triangulaires, une corpulence athlétique de spitz, une queue touffue plus ou moins recourbée.

L’Akita Américain n’est pas de ceux-là, c’est sa filiation avec l’Akita Inu qui lui confère une légitimité et une validité historique.

Les Akitas sont originaires de la préfecture d’Akita, qui était une petite région à l’extrémité nord de l’île de Honshu au Japon. Cependant des fouilles de la période de Joman (il y a environ 10 000 ans) révèlent des restes de chiens du même type que ceux trouvés chez de nombreuses populations primitives de l'Arctique ainsi qu'en Corée, en Chine, au Japon et en Australie. Des reliques datant de 5 000 ans ont aussi démontré l’existence de chiens aux oreilles dressées et à la queue enroulée. Nous y reviendrons, toutefois on sait que les premières importations de chiens européens (Kara-inu) sont retracées lors de l’ère de Muromashi (1333 à 1582 ap. J.-C.). Des chiens d’origines étrangères seront croisés aux espèces locales et pourront donner de nouvelles races comme le Tosa. Environ 400 ans avant notre ère, des technologies venant de Chine et de Corée comme la riziculture, la fonte du bronze et du fer sont introduits au Japon. Ces faits historiques renforcent l’hypothèse de la présence de race Coréenne et Chinoise dans certaines souches Japonaises. Les échanges commerciaux et notamment l’activité du nord ont atteint le peuple Ainu de Hokkaido colonisé au XIXe siècle ainsi que les Karafuto de Sibérie et de Mongolie. On peut imaginer que les échanges du nord du Pacifique ont largement participé à des imports ayant très probablement eux aussi concouru à la construction de certaines races.

Parmi ces races primitives, on trouve potentiellement des chiens comme le Husky de Sakhaline ou Karafuto Ken, le Bouvier Mongol, le Samoyède, le Laïka, le Husky de Sibérie et le Malamute.

Les années 1340 marquent l'époque Sengoku, une époque où les provinces du Japon sont en guerre, cette période clôturera le Moyen âge, marqué par de grandes turbulences sociales et politiques. Le pays est alors morcelé en plusieurs provinces et potentats. Le Shogunat Tokugawa, dont on associe l’origine même de l’Akita correspond à l'époque d'Edo (1603-1868). Elle commence par la large promotion de la politique commerciale étrangère lors de laquelle le Japon s’avèrera très actif. Cette période favorisera l’échange et l’import de chiens aux quatre coins du globe. Avant la mise en vigueur des édits sur l'isolement du pays en 1633, l'attrait des Japonais pour les produits européens nourrissait un fructueux commerce. Des races comme le Saint Bernard, le Bulldog, le Mastiff Anglais, le Danois notamment sont très convoités pour apporter du gabarit et muscler certaines races Japonaises dans un objectif précis que j’évoque plus loin.

L’Akita Inu a été élevé et conçu pour être un chasseur polyvalent capable d’évoluer dans les montagnes escarpées et sous les températures très froides de Dewa au nord du Japon. Il est surtout utilisé pour débusquer l'Ours Yezo, le Cerf élaphe Wapiti et le Sanglier. Cette fonction lui vaudra d’abord le nom de Matagi inu, Matagi été le titre donné aux chasseurs valeureux du Japon. Ces Matagi Inu étaient principalement concentrés dans la province de Dewa (1800) dont la ville principale était Odate. Ces chiens étaient aussi estimés pour leurs compétences de gardiens de maison et de protecteurs de la famille.

Reconnu pour son agressivité envers ses congénères, au tout début des années 16OO, l’utilisation de l’Akita sera détournée afin d’en faire un chien de combat. Ces pratiques étant très rependues au Japon, tout particulièrement pour son aspect lucratif, on observe à cette période des croisements avec tout type de races, dont certaines sont encore une fois européennes, cela dans l’espoir de rendre plus fort. L’ambition de créer des chiens tueurs conduira la race à une transformation notable. Pour en faire un chalengeur, l’Akita est croisé avec le Tosa et le Mastiff Tibétain.

Le temps aura eu raison de certains détails, c’est pourquoi on lit bien souvent que c’était logiquement pour en accroître la taille. Toutefois quand l’on connait les caractéristiques physiques et mentales de ces chiens, nul doute que d’autres critères ont conduit à ces choix. Le Tosa Inu est un chien créé spécifiquement pour le combat, c’est un croisement de Kochi (chien élevé uniquement pour cette discipline), de Shikoku et de types Mastiff Anglais, Dogue Allemand, Bulldog et Saint Bernard. Son histoire raconte qu’il a séduit les Yakuzas parce que c’est un chien brave, agressif et intrépide. Quant au Mastiff Tibétain, la race est propre aux hauts plateaux de l'Himalaya, les bergers l'utilisaient pour défendre les troupeaux. Son existence remontrait à plus de trois mille ans. Il est donné comme ancêtre probable des chiens utilisés par les légions romaines et comme souche de nombreuses races de type Montagne. C’est aussi un chien tenace, résolu, avec un très fort tempérament. 

En 1899, il y a eu une épidémie de rage au Japon, de nombreux Akitas auraient été tués parfois juste par précaution afin d’éradiquer la maladie.

En 1908, le Gouverneur de la préfecture d'Akita interdit les combats de chiens de manière à préserver la pureté de la race locale et fonda en 1927 la Société de Préservation de l'Akita Inu. C’est un tournant historique et révélateur à nouveau de l’attachement des chiens aux cultures régionales. En 1931, le ministère de l'Éducation nationale japonaise proclame l'Akita comme un monument naturel, ainsi tous les efforts ont été fournis pour préserver la race et retrouver le standard originel. Lorsque certain propriétaire n’était pas en mesure payer la nourriture de leur Akita, le gouvernement aurait parfois pris en charge ces dépenses de manière à s’assurer de sa préservation. Pourtant à une époque, on dit que seuls les shoguns (Le terme shogun, du japonais sh?gun, signifie « général » ; il s'agit de l'abréviation de seiitaish?gun, que l'on peut traduire par « grand général pacificateur des barbares ») et la famille impériale pouvaient posséder des Akitas. Des cérémonies élaborées et des laisses spéciales montraient le rang de l’Akita et la position qu’occupait son propriétaire.

Ce sentiment croissant de nationalisme a marqué le début du XXe siècle, il notamment participé à la préservation des chiens japonais en général. Alors que l’intérêt des nippons commençait à se concentrer sur leur propre histoire et leur propre culture, ils se sont intéressés aux chiens qui se trouvaient sur tout le territoire et à en garantir la typicité au fil du temps. Alors que certaines zones sont fortement urbanisées, la partie agricole du nord échappera à cet essor parce qu’il s’agit d’un endroit extrêmement rural. Les pratiques anciennes y sont donc restées très encrées surtout par nécessité parfois. Ce fut le cas pour la chasse, elle demeurera une source importante de nourriture et le chien d’utilité y conservera toute sa place. Aussi, lorsque l’attention s’est tournée vers les chiens indigènes restés intacts dans les parties retirées du Japon, les chiens comme le Matagi Inu (chien de chasse) ont pu servir de base.

En 1925, il existe déjà quelques associations de propriétaires de la race. L’histoire retient que club de l’Akita Inu  Hozonkai (AKIHO) en serait le précurseur aux alentours de 1927. Les connaisseurs s’accordent à dire que leurs écrits étaient considérés comme succincts et souvent difficiles à comprendre par de nombreux juges et éleveurs de chiens Akita au Japon. M. Ryonosuke Hiraizumi d’AKIHO déclare lui-même que certains passages du référentiel n’étaient pas clairs et parfois curieux.  Plus tard des révisions à ce référentiel ont été apportées afin d’en améliorer la compréhension, tout en restant respectant les grands principes.

Ensuite, en 1928 c’est le Nipponken Hozonkai ou NIPPO qui voit le jour. Ce club a été fondé par M. Hirokichi Saito de Tokyo et il présentera l’Akita en tant qu’hôte dans quelques concours et rencontres, car il était nécessaire d’augmenter l’attention du monde cynophile et du grand public pour accroitre la popularité de la race. Les écris sur les chiens japonais de l’AKIHO étaient plutôt rudimentaire et n’ont jamais était considérés comme un standard où une norme.  C’est en 1934 que les membres du comité de NIPPO Yonekichi Hiraiwa, Shiro Itagaki, Shinichi Komatsu et Hirokichi Saito décidèrent d’apporter de la consistance et plus de clarté à leur propre version. Afin d’assister la reconstruction et déterminer si un Akita était réellement typique, le NIPPO s’est d’abord appuyé sur l’expertise de ses membres afin de renforcer l’expertise et mettre en place l’outil nécessaires à la préservation de la race. Ils décidèrent pour cela de recenser tous les écrits et documents historiques disponibles, de recueillir les opinions de connaisseurs de la race extérieurs au club, d’analyser les jugements réalisés lors des premières expositions, d’effectuer des études comparatives sur les chiens régionaux. De cette manière ils ont pu rédiger ce qu’on appellera la norme des grands chiens du nord. Ensuite, le NIPPO a commencé à enregistrer des chiens dans un registre dès lors qu’ils respectaient les caractéristiques physiques, caractérielles et autres dispositions naturelles telle que l’aptitude à la chasse, afin de les faire participer à un programme de reconstruction stricte. Pour augmenter la consistance numérique de la race, il fut décidé de confier à des passionnés certains chiots nés d’accouplements programmés. Dans le même temps s’intensifièrent les recherches de nouveaux lignages sanguins dans le nord du Japon, en multipliant les rassemblements et en allant au-devant des propriétaires de chiens de la région.

En 1932, le conte de Hachi-Ko a fait la une des journaux de Tokyo.  Hachi-ko était un Akita Inu, née en 1923 dans la préfecture d'Akita. A l'âge d'1 an, il a été adopté par un professeur d'ingénierie agronomique renommé de l'université de Tokyo afin de l'offrir à sa fille. On dit qu’il tire son nom du chiffre 8 car lorsque le professeur Eisaburo Ueno le vit pour la première fois, les pattes légèrement panarde (arquée de face vers l’extérieure) et trouvait qu'elles ressemblaient au kanji ?(8)qui se prononce hachi, d’où Hachi ko. La fille du professeur grandit, se maria et quitta le domicile familial pour aller vivre avec son mari. Elle le laissera au professeur qui s’était beaucoup attaché à l'animal.

Le professeur Ueno partait travailler en train tous les jours et Hachi ko l'accompagnait fidèlement tous les matins à gare de Shibuya et il passait la journée à l'attendre pour l'accueillir quand il rentrait du travail.

Un jour, alors qu'il donnait un cours à l'université, Ueno fut victime d’une hémorragie cérébrale qui causera sa mort. Hachiko a continué d'attendre chaque soir devant la station que son maitre rentre enfin.

Jours après jours, Hachiko se rendait à la gare et attendait pendant des heures son maître, cherchant son visage parmi les milliers d'inconnus. Les jours sont devenus des mois, et les mois des années et Hachi-ko attendit inlassablement son maître quelque soit le temps qu'il faisait. Les habitants de Shibuya et Hachi-ko ont appris à vivre ensemble, ils l’ont nourri et en ont pris soin pendant que le chien attendait aux portes de la garde. Cette fidélité pour son maître lui vaudra le surnom de "Ch?ken" (chien fidèle). En 1934 une statue sera érigée en son honneur face à la gare, à l'endroit exact où le chien a attendu son maître pendant 9 ans. Sa loyauté et son amour pour son maitre ont ému la population et cette histoire fabuleuse a retenti partout ailleurs.

Séduite par le récit, l’écrivain Helen Keller importera le premier Akita Inu aux États-Unis, en 1937. C’est le ministre de l’Éducation qui lui a présenté son premier chiot Akita nommé Kamikaze. Malheureusement ce chiot décédera de la maladie de Carré, et Mme Keller se verra recevoir un nouveau chiot de la même portée. Un destin presque croisé en fera une ambassadrice quasi mystique. Sans vraiment réfléchir à notre point de vue sur le destin, ni même en pensant qu’il faille croire ou pas en la destinée… toutefois si nous croyons vraiment que les événements et même nos actions sont guidées, ces deux rescapés étaient faits pour se rencontrer. En effet, il y a certains cas où des exemples suggèrent presque que le destin peut être réel. Helen Keller devint sourdaveugle à l'âge de deux ans à la suite d’une congestion cérébrale, elle parvint à devenir la première personne handicapée à obtenir un diplôme universitaire aux Etat Unis. Elle a écrit 12 livres et de nombreux articles ce qui a suscité l’admiration des Américains, notamment grâce à sa détermination et sa pugnacité. Ce chien peu bavard, attachant mais sachant parfaitement communiquer par le comportement pourrait presque laisser suggérer l’implication de l’univers dans leur rencontre.

On dit que la race Akita est une merveilleuse combinaison de dignité et de bonne nature, de courage et de docilité. Néanmoins cela s’accorde plus avec l’homme qu’avec ses semblables. Il y a d’ailleurs une signification spirituelle attachée à l'Akita. Au Japon, ils sont affectueusement considérés comme des compagnons loyaux, des protecteurs du foyer. Ils sont aussi un symbole de bonne santé. Par exemple, lorsqu'un enfant naît, la famille se voit généralement recevoir une petite statue d'un Akita, signifiant la santé, le bonheur et la longévité... la vie. Si une personne est malade, des proches enverront aussi une petite statue d'un Akita pour exprimer leur souhait d'un prompt rétablissement.

 

1-1-B La seconde Guerre Mondiale un tournant pour la race  

Dès l'Antiquité, les chiens sont en effet employés dans l'armée. Durant l'époque moderne, on se souvient du rôle qu'ils ont joué lors des Première et Seconde guerres mondiales.

La Seconde Guerre sino-japonaise (juin 1937) fut une invasion massive de la partie orientale de la Chine par l’armée impériale japonaise, précédant de quelques mois l’attaque de la Pologne par les forces allemandes, le 1er septembre 1939, considérée comme la date ayant marqué le commencement de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).

L'un des premiers usages des chiens dans le domaine militaire fut comme sentinelle. Les chiens étaient utilisés pour défendre les camps ou les autres zones sensibles la nuit et parfois le jour, aboyant ou grognant pour avertir les gardes de la présence d'étrangers. Certains chiens ont été entraînés pour localiser des dispositifs piégés et repérer des ennemis embusqués. L'odorat du chien et son ouïe les rendraient beaucoup plus efficaces pour détecter ces dangers que les humains. Les chiens étaient souvent utilisés pour transmettre des messages durant la bataille. Ils pouvaient être renvoyés de manière silencieuse vers un second maître. Cela nécessitait d'avoir un chien qui soit loyal à deux maîtres différents, sinon le chien risquait de ne pas délivrer le message à temps, voire pas du tout. Les chiens éclaireurs entraînés pour localiser les dispositifs piégés et repérer des ennemis embusqués, ont été exploités par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les races de chiens les plus utilisées, on retrouve le Berger Allemand, le Berger Belge et le Doberman. C’est le premier nommé qui occupera la plus grande place auprès du Corp des Marines.

Cette Deuxième Guerre Mondiale aura particulièrement marqué le Japon et cela ne fut pas sans conséquence pour la race. Décrite comme au bord de l'extinction, l’histoire révèle que les populations manquaient de nourriture et que beaucoup de chiens ont fait office de substitut de façon à lutter contre la famine. Il faut savoir que le chien est respecté au Japon, c’est d’ailleurs pour cela que le Japon est un des rares pays en Extrême-Orient où la cynophagie est une réprobation culturelle (VIIe siècle). Les peaux de chiens étaient aussi convoitées pour confectionner des vêtements chauds et recouvrir les vêtements militaires. Il était presque impossible de garder les grands chiens en vie en temps de guerre. Ceux qui ont survécu ou qui n’ont pas étaient requestionnés étaient des chiens policiers ou des chiens de guerre.  Les autres doivent leur préservation à leurs propriétaires, qui en les dissimulant ont permis d’échapper à toutes ces atrocités. Il est bien entendu que cela fut plus aisé dans les zones rurales et difficiles d’accès. La légende raconte même que certains sujets auraient été cachés dans les montagnes, livrés à eux même et que c’est grâce à leur robustesse ainsi qu’à leur instinct de chasse qu’ils auraient survécu. Là aussi l’histoire raconte que les chiens militaires comme Berger Allemand faisait exception à la campagne de dilapidation et que les marier avec un Akita aurait permis d’éviter l’extinction à laquelle ces chiens étaient promis.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la race était presque décimée. On ne recenser plus beaucoup de chiens typiques, c’est pourquoi les chiens ont été classés sous trois types morphologiques : l’Akita originel ((Akitas Matagis), l’Akita de combat et Akita présentant des caractéristiques propres à celles du Bergers Allemand.

Les éleveurs japonais se concentrèrent sur la préservation du l’Akita Matagi et débutèrent un nouveau programme de recherche et de sélection afin d’échapper à l’extinction de la race. D’ailleurs en 1948 une troisième organisation a été créée, il s’agit de l’Akitainu Kyokai, (AKIKYO). Chaque club, NIPPO, AKIHO et AKIKYO maintient son propre registre, a son propre standard de race et organise ses propres spectacles. De nombreux chiens ont été enregistrés et présentés dans plus d’une de ces organisations.

Même si ces « normes » avaient le mérite d’exister, elles n’ont pas permis d’apporter des consignes claires aux juges et les différences parfois notables de point de vue des différents clubs n’ont pas aider à aligner les consignes d’élevage. C’est d’ailleurs une carence qui demeure de mon point de vue en ce sens où les standards de ces races parlent de proportions sans être claire sur les pourcentages.  Katsusuke Ishihara d’AKIKYO après avoir concéder à plusieurs reprises que la norme originale était difficile à comprendre. Les juges et les éleveurs s’en sont souvent plaints allant jusqu’à accuser le club de l’avoir rendu volontairement nébuleuse. C’est pourquoi en en 1954, l’AKYO a de nouveau mis en place un comité technique auquel les juges et certains éleveurs ont été associés. L’objectif étant de rendre le standard plus clair et plus compréhensible. Ce nouveau standard paraitra le 10 décembre de la même année. Ce dernier n’est probablement toujours pas adéquat mais la démarche démontre une envie de bien faire et de progresser, ce qui dans le chien n’est pas toujours chose aisée.

Helen Keller a certes importé le premier Akita Inu aux États-Unis, toutefois ce sont les soldats américains des forces spéciales qui ont le plus concouru à la venue des Akita aux USA. Ce chien qui aller devenir l’actuel Akita Américain a attiré l'attention et le cœur de nombreux militaires américains après la guerre. Des Akitas dont la morphologie était caractéristique de l'apport de sang de Bergers Allemands et de Mastiffs sont importés sur le continent. Ces chiens deviennent rapidement populaires et vont se répandre un peu partout sur le territoire, jusqu’à créer là aussi quelques associations de propriétaires et autres clubs plus structurés.

En 1955, Mister M.K. Spelmeyer a fondé l'Akita Dog Association of America. Mes recherches ne m’ont pas permis de retrouver le rôle de cette association

RECONNAISSANCE AKC (American Kennel Club) - Stimulée par leur intérêt commun pour la race. Divers clubs de races formés. AKC a accepté la nouvelle race dans Miscellaneous en 1956, mais les disputes entre groupes de propriétaires ont retardé l'inscription complète.

 

(suite en cours de rédaction...)